Mon travail interroge la relation entre le dedans et le dehors, l’intérieur et l’extérieur.

 

 

Eddahir el Battine  

7 heures du matin dans la pénombre du métro parisien, rencontre avec l’Universel : des visages, des figures qui viennent des quatre coins du monde et qui se laissent charrier aux quatre coins de Paris.

 

Des visages, des figures qui ne laisseraient transparaître que la fatigue et la lassitude ? Aucune autre expression ? Juste le masque de la fatalité ?

 

Approchez-vous ! Observez les stigmates, le grain de peau, les cicatrices…Vous verrez leur village, leur famille, leurs espoirs et leurs déceptions. Vous verrez les chemins, les embûches, les murs et les grillages qui ont barré leur route.

 

Combien de murs justement ? Combien de grillages leur a-t-il fallu escalader pour avoir le privilège de se retrouver dans ce métro ? Combien de frontières ont-ils traversé pour trouver la force nécessaire pour enfouir dans leur paquetage tous leurs souvenirs, toutes leurs émotions et ne laisser sur leurs visages qu’un masque que se voudrait sans expression ?

 

Regardez-les de plus près, ces visages, ces figures fixés aux murs de toutes les frontières du Monde, et c’est la vie sous toutes ses formes, sous toutes ses expressions qui apparaît.

 

 

 

Ibtissem Verdure